L'amélioration des équipements a permis aux militaires dans un premier temps d'utiliser cette pratique pour larguer des hommes et du matériel sur une zone rapidement, puis cette activité est devenue un loisir puis un sport encadré durant la seconde moitié du xxe siècle.

Pionniers

Le premier saut en parachute de pleine atmosphère est réalisé le 22 octobre 1797 par André-Jacques Garnerin, celui-ci atterrit dans le parc Monceau à Paris, depuis son ballon à (di)hydrogène. Le 12 octobre 1795, son élève et future épouse, Jeanne Labrosse, devient la première femme parachutiste, la première personne à sauter avec un parachute percé en son centre ainsi que la première femme pilote de ballon. Le 11 octobre 1802, elle dépose, au nom de son mari, le brevet no 195 sur l'appareil dit parachute, destiné à ralentir la chute de la nacelle d'un ballon après l'explosion de celui-ci.

Le développement de l'avion au début du xxe siècle offre aux parachutistes un nouveau moyen de sauter comme le démontrent les pionniers Albert Berry et Grant Morton vers 1911-1912 (les dates ne sont pas bien définies). Puis en 1919, Leslie Irvin réalise le premier saut avec ouverture manuelle du parachute durant la chute.

Utilisation militaire

Les militaires y voient alors un intérêt comme moyen de sauvegarde des ballons d'observation durant la Première Guerre mondiale. Son développement initial se fait donc chez les militaires, sous l'impulsion du capitaine Frédéric Geille, qui le développent et finissent par s'en servir également pour larguer du matériel, puis des hommes.

Cet usage est largement fait durant la Seconde Guerre mondiale avec les grandes opérations aéroportées telles que la conquête de la Crète, celles précédant immédiatement le débarquement de Normandie et l'opération Market Garden.

Il est toujours régulièrement utilisé pour les opérations utilitaires militaires, de secourisme ou de soutien de nos jours, et lors de stages de commandos.

Extension aux loisirs

Durant la seconde moitié du xxe siècle, cette activité devient un loisir et plusieurs aventuriers défrichent le terrain tels que Léo Valentin (qui développe l'ancêtre de la Wingsuit et du deltaplane), Jean-Louis Potron et Jacques Chalon qui réalisent en 1956 le premier vol relatif en se passant un témoin durant une chute à plat face-sol, les sauts se font à 3 (Jean Chasac, Gil Delamare [archive] et Colette Duval [archive]), à 5 (Jacques Chalon, Jacques Déforges, Pierre Lard, Pierre Pero et Michel Sauerbach [archive]) puis à 9 (Jacques Billard, Jacques Breton, Max Cros, Christian Ladouet, Jacques Lecland, Claude Michaud, GilbertPupin, Michel Perissinotto et Raymond Young [archive]) et Colette Duval avec un saut à plus de 10 000 mètres en 1958.

Lors des meetings aériens, des démonstrations de parachutistes sont parfois organisées avec des hommes tel que Salvatore Cannarozzo qui réalisent des ouvertures basses, chose particulièrement dangereuse et qui a depuis été interdite.

En 1971, Steve Snyder commercialise, aux États-Unis, la première voile à caissons sous le nom de Paraplane8 et c'est en 1972 que l'on trouve la première voile de ce type aux Championnats de France de Parachutisme. À la fin des années 1970 il n'y aura plus que ce type de voile à ces Championnats.

Le parachute rectangulaire (aile) est amélioré. Pilotable et avec un atterrissage doux, il remplace alors le parachute hémisphérique utilisé par les militaires ou les sportifs.

La Fédération Française de Parachutisme

Créée le 10 décembre 1949, la Fédération Française de Parachutisme est délégataire du Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Vie Associative depuis 1972. Elle est chargée de l'organisation et de la promotion du parachutisme sportif en France.

La Fédération Française de Parachutisme, reconnue d'utilité publique depuis le 2 mai 1986, est membre :

du Comité National Olympique et Sportif Français, du Conseil National des Fédérations Aéronautiques et Sportives, de l'Union Européenne de Parachutisme, et de la Fédération Aéronautique Internationale.

 A l'échelon national, la Fédération Française de Parachutisme s'organise autour de :

22 ligues, 38 comités départementaux, 270 associations dont 42 écoles associatives, 19 sociétés commerciales et 160 travailleurs indépendants. Les écoles assurent la formation des élèves et l'encadrement de l'activité à tous les niveaux, en 2014, 645.845 sauts réalisés et 53.052 licenciés à la Fédération Française de Parachutisme.

Accès à tout public et perfectionnement des sauts

À partir des années 1980, toujours grâce à l'amélioration de l'équipement, le parachutisme s'est ouvert aux non-parachutistes via des sauts en tandem, où une personne est attachée à un moniteur tandem qui assure l'intégralité du saut. L'amélioration des caméras a également permis la création du rôle de vidéoman.

Toujours à cette époque, des hommes tels que Patrick de Gayardon innovent et popularisent plusieurs domaines de la chute libre tels que le freestyle, le base jump et le skysurf.


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